Il ne semble pas exister de plante protégée dans ce bocage, pourtant la flore y est intéressante par sa diversité. Le gui (Viscum album) dont le développement complexe est associé à l'action de plusieurs oiseaux (grives, mésanges) s'y développe, même sur les aubépines, ce qui est plutôt rare.
Les arbustes : ajoncs, genêts, aubépines, sureaux et saules (caractéristiques des zones humides) sont bien représentés. Leur floraison abondante est source de nourriture pour les Abeilles, Bourdons et autres insectes pollinisateurs.
Sur les talus fleurissent aussi les primevères, stellaires, violettes, euphorbes, lotiers et plantains. Au printemps, dans les prairies, s'épanouissent les cardamines, pissenlits, trèfles , marguerites, lysimaques et salicaires, ces deux dernières espèces caractérisant les zones humides
Dans les haies et au bord des prairies, l'arum maculé , aux feuilles vertes ponctuées de noir forme ses fleurs appelées « spathes ». Ces inflorescences attirent les insectes grâce au parfum spécial qu 'elles émettent puis elles capturent et emprisonnent les insectes qui ne peuvent se libérer et meurent après avoir assuré la fécondation des fleurs femelles. Si au cours d'une promenade, en avril ou mai, vous trouvez un arum sauvage en fleur, ouvrez la spathe et découvrez ce qu'elle cache. Prenez des précautions car la plante est toxique. A l'intérieur, un organe en forme de massue porte un premier anneau de mamelons munis de longs poils puis un deuxième anneau couvert d'organes verruqueux marrons qui sont les fleurs mâles. Plus bas, un autre anneau formé de mamelons jaunâtres et correspond aux fleurs femelles .Les insectes, attirés par l'odeur, franchissent avec facilité le goulot d'étranglement de la spathe, mais l'orientation des poils vers le bas les empêche de remonter, donc de sortir. Captifs, ils s'agitent en tous sens et leurs mouvements provoquera la libération des grains de pollen qui assureront la fécondation des fleurs femelles. Ensuite, les captifs meurent, puis , des petits animaux plus robustes , attirés par leur odeur de décomposition vont perforer la spathe et y pénétrer , tels les limaces et les perce-oreilles. En automne, les fruits de l'arum maculé se colore en rouge et l'ensemble ressemble à un spectaculaire épi de maïs, mais attention, ces fruits sont très toxiques !
Notons que dans le bocage des Mottais-l'Hourmel de développe plus d'une centaine d'espèces de champignons. Parmi les espèces aux formes curieuses, citons la Verpe en forme de dé, le Cyathe strié et la Trémelle mésentérique qui se développent sur les branches mortes tombées à terre.
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